L’histoire

Son cadre attira un peuplement dès la Préhistoire. Son nom soulignerait son ancrage rural « Cervanium » : legs de Saint Didier, ministre du Roi Dagobert.
Au Moyen-Age, il fait partie de la vicomté de Lautrec avec 2 coseigneurs sur place.

Pendant les guerres de religion, c’est un bastion catholique proche de poches protestantes comme Damiatte, Puylaurens.

Ces luttes mettront à mal un château et l’église. Elle sera reconstruite à l’emplacement actuel un peu en hauteur, en observatoire. Délabrée au XIXe siècle, elle fut restaurée, décorée par un curé à forte personnalité, l’Abbé Couzinié qui y fit un travail colossal et qui nous a laissé un patrimoine intéressant. Il rédigeât aussi un « Dictionnaire de la langue romano-castraise » (patois local issu de l’occitan) enrichi d’annotations savoureuses, toujours édité.

Pendant les journées du Patrimoine en septembre, des visites commentées de l’église par groupe sont organisées sur demande.

Autrefois, la vie rurale était très animée : le village bruissait d’activités agricoles (vignes, sériciculture, céréales), commerciales par la présence de nombreux commerces et de loisirs car la rivière poissonneuse, propre à la baignade et à la pratique du kayak, attirait l’été de nombreux estivants (voir livre « 250 ans d’histoire de Serviès » en vente à la mairie).

Serviès, un cadre agréable et paisible

 

Sur une carte, le village semble niché au bord d’une courbe de l’Agoût et s’étale en un bourg et des hameaux, sur une plaine bordée de collines exposées au soleil.

 Aujourd’hui, nous y trouvons la quiétude d’un village à la française : une place bordée de beaux platanes, elle-même entourée des bâtiments publics caractéristiques.

 De là, on peut partir en randonné et se laisser charmer par nos paysages qui par leur douceur rappellent dit-on la Toscane :
– Circuit du Pas du loup (2 h 30, 11 km)
– Circuit de la Devéze (1 h 30 – 7 km)
– Circuit des éoliennes
La nature y est harmonieusement vallonnée. Les cultures cèdent aux bois. Des horizons s’offrent sur la Montagne Noire et par endroit, certains jours sur les Pyrénées.
De retour au bourg, le terrain de loisirs jouxtant le stade, offre un espace de détente et de repos (circuit pastel, label handicap).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le Pastel

 Le Tarn, Pays de la Cocagne existe. Pour en avoir la certitude, nous n’avons pas besoin d’aller à sa rencontre car nous y sommes nés, ce pays que l’on dit imaginaire, historiquement c’est la terre.

Il fut un temps pas si lointain où du Bas Rouergue au Lauragais s’étendaient d’immenses champs de pastel. Sorties pulvérisées du moulin pastelier, ses feuilles étaient façonnées en pains : les cocagnes.

Elles firent non seulement sa fortune, mais donnèrent aussi ce beau nom de cocagne à cette terre, entre le Viaur et le Canal du Midi, dont elles étaient nées, terre riche et fertile qui fut à son tour de Cocagne, un synonyme d’abondance et de bonheur.

Au terrain de loisirs, vous retrouverez le parcours explicatif du pastel.

La sériciculture

L’élevage du ver à soie, la sériciculture, paraît avoir duré très longtemps à Serviès, bien plus qu’ailleurs.

Des délégués étaient désignés parmi les membres du conseil municipal pour la pesée des cocons. Un rapport du 9 juin 1908 nous signale que les enfants étaient entre autre occupés à ramasser les feuilles du mûrier pour les vers à soie.

On comptait de nombreuses allées de mûriers blanc. Un commerce y était établi dans la salle du conseil de notre Mairie, une balance y est exposée qui servait à peser les cocons.

Concurrencée par l’Extrême Orient, peu à peu elle a disparu. Ne subsistent, ici et là, que des mûriers et une magnanerie, transformée en habitation, route de L’Albarède.

La vigne et les céréales

La vigne était une ressource importante pour les habitants de Serviès.

Elle était plantée sur la partie haute de la commune et produisait un vin de grave remarquable. Il y avait très peu de gros propriétaires, mais une multitude de petits producteurs, consommation personnelle et revente locale.

Sur ses coteaux copieusement ensoleillés, les vendanges se faisaient dans un esprit d’entraide entre voisins.

Quand la prime d’arrachage des vignes a été créée, plusieurs ont arrêtés et ont même vendus leur cheval. Il ne reste comme traçe entre l’homme et l’animal, quelques baracous (petit cabanon de vigne) scindé en deux à l’intérieur.

Pour les agriculteurs, la solidarité était indispensable. Les voisins se réunissaient pour les moissons (récolte, ramassage et battage) ainsi que les descabouillades (opération qui consistait à enlever l”enveloppe autour de l’épis de maïs).

Plusieurs ont pris la retraite et les fermes sont devenus des habitations.

La gastronomie

 Dans notre région, nous aimons la bonne cuisine. Nous aimons recevoir et la partager.

 La cuisine locale fait appel bien sûr aux bons produits du terroir qui nous entourent :
• les volailles, notamment canard et oie, avec les foies gras et la fameuse poule au pot
• les légumes, les haricots pour la fabounade, certains sauvages, comme les repountsous, les porreaux de vigne
• le porc avec la charcuterie : melsat, boudins, jambons et saucissons et la très célèbre saucisse de Toulouse
• les gibiers
• le fabuleux ail rose de Lautrec, vous trouverez sur leur site de nombreuses recettes : https://www.ailrosedelautrec.com/
• le veau élevé sous la mère et le bœuf dont la célèbre recette du bifteck aux anchois (parce que le Pays de Cocagne exportait du Pastel par la ville de Collioure)
• les fruits
• et les multiples desserts : la fouace des rois, les oreillettes, le mesturet graulhétois, les jeannots et tant d’autres.

Bon appétit !